Valparaiso

Située à 1h30 de Santiago sur la côte Pacifique, Valparaiso est une ville accrochée aux collines, avec beaucoup d’histoire et d’art.

On y arrive par bus depuis la capitale pour moins de 10€, avant de rejoindre notre auberge, proche du centre. On reste un moment à errer dans la rue pour trouver le numéro 1125… En effet, on voit le 1113 et le 1135, mais rien n’indique notre auberge entre les 2, seule une porte taguée par les récentes manifestations à côté d’un resto chinois pourrait correspondre. Le proprio nous a repéré depuis l’étage, et descend nous accueillir : c’était bien là ! En fait, l’auberge venait tout juste d’ouvrir, on était parmis les premiers clients, et la devanture n’était pas encore prête.

L’auberge était vraiment sympa : 8 grandes chambres, avec des lits assez éloignés les uns des autres, des salles de bain neuves, une cuisine bien équipée, on ne se sent pas à l’étroit. Le staff était aux petits soins pour nous : James, un Texan de 23ans amoureux de la nature venu créer son projet au Chili et Evelyn, une Chilienne diplômée dans l’hôtellerie. On s’est vraiment senti comme à la maison. Le premier soir, on a même passé la soirée avec James autour d’une bouteille de vin offerte par lui. Si jamais vous passez par là, n’hésitez pas à y séjourner : Casa Ayukelen

Valparaiso en Free Walking Tour

Après une bonne nuit de sommeil, on se dirige vers la place près du port pour un fameux « Free Walking Tour ». À Valparaiso il y en a 3 différents : un sur les places touristiques de la ville (15h), un plus orienté sur l’art et la culture (10h) et un sur l’influence de Pablo Neruda. De notre côté, on a choisi de faire les 2 premiers, car si on est là, c’est principalement pour le street-art, Valparaiso étant une des 3 capitales sud-américaines de cet art.

Le tour commence par une photo typique en bas d’un des funiculaires historiques de la ville. Une douzaine de ces funiculaires sillonent la ville, afin de permettre aux populations des collines de rejoindre la partie plate, où se trouvent tous les commerces et bureaux. On prendra par la suite un bus pour nous emmener en haut des collines. C’est de là que commencera vraiment la visite : un premier point de vue nous permet de voir toute la ville, le port, et les stations balnéaires en face que sont Viña del Mar et Concon. Pour être honnête, la vue de la partie basse de la ville n’est pas très belle, il y a peu de cohésion dans l’architecture des bâtiments, et beaucoup sont en mauvais état. En revanche, dans les hauteurs, la vue est bien plus sympa. Des maisons en tôle côtoient de belles villas, ici, tout le monde est mélangé.

On commence à redescendre à travers les petites rues, et les premiers murs peints commencent à apparaître. On y trouve un peu tous les styles, et de toutes les tailles, on est sous le charme. On fera un arrêt dans l’ancienne prison de la ville, reconvertie en maison de l’art depuis peu. Puis un autre arrêt devant le cimetière Luthérien, construit sous les ordres de la reine d’Angleterre Victoria, qui ne voulait pas que ses nombreux expartiés soient enterrés dans le jardin familial ou jetés à l’eau, comme c’était la coutume à l’époque ici.

On redescendra petit à petit jusqu’au centre-ville par des escaliers décorés de mosaïque et d’autres façades peintes. Une très bonne balade.

On n’a que quelques heures pour manger et se reposer, avant de repartir pour le second tour de la journée. Cette fois-ci, on visite les coins les plus connus de « Valpo ». On monte assez vite au niveau des miradors, sur les premières collines de la ville. On n’est toujours pas fan de la vue, entre les énormes porte-conteneurs et les bâtiments en mauvais état… On continue dans les ruelles étroites, ou de nombreux artistes de street-art se sont imposés. Certaines fresques sont vraiment impressionnantes.

La guide nous emmènera devant une petite échoppe, un papy qui distribue des biscuits locaux : des Alfajores, composés de Manjar (le dulce de leche Chilien) entouré de 2 biscuits, le tout enrobé de chocolat… Évidemment, après avoir goûté ça, on a dû en acheter d’autres. Une tuerie !

Le tour continuera dans des ruelles pleines de charme et de fresques, jusqu’à une petite place près des bars-terrasses. La guide essayera de faire un discours de fin, mais on n’en écoutera pas un mot : on était trop occupé à rire en écoutant 2 papys faire de la musique en contre-bas, un qui chantait (faux) et l’autre qui tapait sur un piano (encore plus faux). On rentrera tranquillement dans notre auberge pour enfin se poser après tous ces kilomètres avalés.

Viña del Mar

Le lendemain, direction la station balnéaire de Viña del Mar, à une quinzaine de minutes en bus local. Changement de décor, ici c’est plutôt des grandes tours collées aux plages et des restos hors de prix.

Notre première mission est de trouver un distrubuteur, mais comme à Valparaiso, les banques se sont calfeutrées pour faire face aux manifs qui sévissent ici. On finit par en trouver un dans une station essence (merci Maps.me une fois de plus…). Deuxième mission : manger. Ici, tout est cher et on voudrait éviter le McDo. On s’enfonce donc un peu plus dans les rues jusqu’à trouver un Shawarma, nouveau kiffe de Claire.

Une fois notre sandwich avalé, on file profiter un peu de la plage, pour se détendre. L’eau est froide et assez dangereuse, donc on trempera juste les mollets, mais on restera à faire la sieste sur le sable pendant 2 bonnes heures… A côté, des dizaines de groupes de cheerleaders locaux s’entraînent sur le bord de plage, ça a l’air d’être le sport local.

Con-Con

Pour le dernier jour dans ce coin, on décide d’aller à Con-Con (oui, le nom laisse à désirer…), petite bourgade située après Viña, avec 2 facettes : une large partie du littoral où poussent des immeubles géants qui gâchent le paysage, et un coin un peu plus authentique, avec des petites baraques et une plage de sable noir où on peut prendre des leçons de surf. On visite d’abord la première partie, car entre les immeubles se trouvent d’énormes dunes, depuis lesquelles on peut voir la baie de Valparaiso. Malheureusement ce jour-là, il ne fait pas très beau, et on ne voit pas bien loin… Tant pis, on va plutôt en profiter pour visiter le village. La triste histoire quant à cette dune, c’est que la municipalité ne prend pas vraiment la peine de la protéger, et les permis de construire grappillent petit à petit sur le sable. Il se peut donc que cette dune ne soit plus qu’un lointain souvenir dans quelques dizaines d’années…

Le village est plutôt mignon, même si on le trouve un peu mort. En effet, vu qu’il y a peu de tourisme à cause des soucis politiques, l’activité du coin est fortement réduite… Seules 2 ou 3 cabanes de surfeurs sont ouvertes pour proposer des leçons, mais tout le reste est comme mort. Je pense que c’est un coin sympa en temps normal, mais on n’en profitera pas.

On quittera Valparaiso le soir même pour un bus de nuit en direction de Pucon. En route pour le sud !