São Paulo

Avec ses 11 millions d’habitants, São Paulo est la plus grande ville d’Amérique du Sud, rien que ça… A la base, on devait juste y faire un saut entre un bus et un avion, mais on a finalement décidé d’y passer 2 jours

Jour 1

Pour rejoindre São Paulo, on a pris un bus depuis Paraty. 6 heures de route dans un bus plutôt confortable. Pour ma part, j’ai passé tout le voyage à dormir. Claire a regardé des films sur Netflix.
On arrive à la gare routière Tiete vers 15h, puis on décide de rejoindre notre hostel à pieds avec nos gros sacs sur le dos. Un peu plus de 2km à faire, mais sous un soleil de plomb ! Il fait 35°C aujourd’hui à São Paulo… En marchant, on découvre quelques fresques toutes aussi variées que travaillées sur le pont du métro.
On arrive ensuite à notre hostel, dans le quartier Santana au nord de la ville. On a réservé un lit superposé avec petit-dej inclus sur Booking pour un prix vraiment bas (4€ par personne). On ne s’attendait pas à un truc de fou, mais là… On peut dire qu’on a atteint la limite de ce qu’on pouvait accepter Claire et moi niveau hébergement. J’y reviendrai plus tard

Après avoir posé nos gros sacs, on part en direction de Vila Madalena en métro. Le billet nous coûte 4.5R$ chacun, soit 1€. Le metro est propre et spacieux, avec la clim.
30 minutes plus tard, on arrive donc à Vila Madalena, un quartier un peu bobo à l’est du centre-ville, avec de belles maisons particulières, et surtout, du street-art partout ! Et du street-art de qualité.
On marche jusqu’au Beco do Batman (l’allée de Batman), point central de cet art de rue. On en prend plein la vue. Absolument tous les murs sont graffés par des artistes locaux. On voulait tout prendre en photo !

Après une bonne heure de balade dans ce quartier, on rentre dans le quartier Santana pour manger et dormir

C’est là qu’arrive notre première grosse galère du voyage…

Revenons sur ce fameux hostel… Sur les photos Booking, ça avait l’air pas mal. Au rez-de-chaussée également. Le salon commun est sympa, avec un grand canapé, une grande table pour manger. Là, on nous montre nos lits. On descend… Au sous-sol. Une pièce toute en longueur, sombre et basse de plafond. 12 lits étalés dans 3 demi-pièces, puis une salle de bain de 2m² (la douche au-dessus des chiottes pour gagner de la place), et enfin, une cuisine délabrée… De légères odeurs de canalisation taquinent nos nasaux.
Bon… Pour 2 nuits, ça ira, on se fera plaisir après à Iguaçu.
On commence à s’installer sur nos lits, et là… Une punaise de lit ! Puis une 2ème… Oh god…
On part de suite annoncer ça au proprio, qui nous fait comprendre qu’il est au courant, et qu’ils ont pourtant enfumé la pièce il y a quelques semaines… Les lits du haut sont tous pris, il nous propose donc 2 lits plus au fond dans la pièce. Il était 23h, on n’avait pas d’autre alternative… On accepte donc.
Pour couronner le tout, un clochard de métro (vous savez, ceux qui jouent de la musique avec leur chariot et leur petite enceinte) entre dans la pièce et s’installe sur un lit… Quelle nuit on va passer…
Et effectivement, on n’a pas dormi… On sentait par moment des punaises nous grimper dessus (à 2, on a dû en buter 5 ou 6 pendant la nuit). Que c’était long…

Jour 2

Au petit matin, on se presse de se lever pour prendre le petit-déjeuner et se casser de cet endroit…
Au moment de payer, je me frotte le bras, et sent un truc inhabituel. Je regarde… UNE TIQUE ! La tête plantée dans mon avant-bras. Comme si ça ne pouvait pas être pire…
On se fait rembourser de la nuit, et on fonce vers une pharmacie.
A la pharmacie, ils nous regardent bizarrement… Visiblement ici, les pharmaciens ne savent pas gérer ce genre de choses, et nous envoient vers l’hôpital. En route.

On rejoint un centre de soins à 2km, plein à craquer. Personne ne parle autre chose que le Portugais ici, ça ne va pas être simple… On attend 1 heures avant d’être pris en charge, puis j’entre seul dans les salles de consultation, laissant Claire toute seule dans la salle d’attente.
Après de longues minutes de discussion et d’incompréhension, le médecin finit par m’arracher la tique avec ses ongles en me filant 2 cachets d’antibio. On ne me fait pas payer, je ressors après 2h30 le bras à nouveau libre

Cet incident réglé, on peut enfin entamer notre programme de la journée.
On commence par le jardin botanique, au sud de la ville, réputé pour ses animaux sauvages en plein coeur urbain : oiseaux, singes, paresseux.
On n’aura malheureusement pas la chance de voir ces derniers, mais on a été servi pour les 2 autres. On a pu voir des colibris butiner de belles fleurs de toutes les couleurs, et, au fond du parc, sur une longue passerelle en bois qui traverse un bout de jungle (oui oui on est toujours DANS São Paulo), on a pu entendre des craquements dans les arbres, jusqu’à apercevoir un singe capucin au loin. On l’observe, et on attend patiemment. Le curieux se rapproche petit à petit. Il joue à sauter d’arbre en arbre au-dessus de nous. Trois de ses copains se joignent à lui pour le spectacle. Difficiles à prendre clairement en photo avec nos smartphones malheureusement..

On s’est ensuite trouvé une copine tortue, qui nous suivait tant bien que mal pour retrouver son étang. J’ai voulu faire un selfie avec elle, mais je n’ai jamais réussi à trouver le bon angle (pas facile au ras du sol). Claire a quand même immortalisé ce moment…

Petite anecdote, dans ce jardin botanique, on a pu croiser de nombreuses filles vêtues de façon étrange pour une visite de jardin.. On a pu voir par la suite que c’était des « filles de joie » qui venaient dans le parc pour se prendre en photo au milieu de la végétation. Normal…

On se dirige ensuite vers le quartier des affaires, au centre de cette gigantesque ville, pour y admirer la cathédrale, bâtie de 1913 à 1954, la quatrième plus grande cathédrale de style neo-gothique du monde.
La cathédrale est belle et imposante, mais le paysage est un peu chamboulé par des dizaines et des dizaines de SDF étalés sur le parvis et les marches de l’église. Triste décor au final…
L’intérieur est immense et lumineux, avec de nombreux vitraux, fresques recouvertes d’or, et un autel en marbre blanc de toute beauté

On continue notre chemin dans les ruelles piétonnes, quartier historique de la ville, avec de somptueux bâtiments occupés par les grandes banques Brésiliennes (un peu comme le quartier Opera à Paris), jusqu’à arriver à une abbaye du XVIIe siècle, São Bento. Il était malheureusement un peu tard, et on n’a pas pu entrer à l’intérieur pour écouter les chants Grégoriens

On rentre donc dans notre nouvelle auberge, à 2 pas de celle de la veille, mais à des lustres niveau qualité. On la recommande d’ailleurs : The Connection Hostel. On mange rapidement, on fait une partie de billard, et au lit, car on doit partir à 5 heures pour prendre l’avion vers Iguaçu

Benjamin

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