Sajama

Départ ce matin pour le parc national de Sajama, situé à quelques heures au sud-ouest de La Paz, proche de la frontière Chilienne. Ce parc perché à 4000m d’altitude cache de nombreuses lagunes et sources chaudes, au milieu de volcans flirtant avec les 6000m.

Pour s’y rendre, on prend un bus au terminal de La Paz à 7h direction Oruro en précisant au chauffeur qu’on descendait à Patacamaya, pour 20 Bobs. Le chauffeur nous lâchera au bord de la grande route principale 2h plus tard, et on rejoindra le centre-ville à pieds. Surprenant, mais cette ville semble vraiment morte, hormis sa rue principale où ça crie sans arrêt « Oruro! Oruro! Oruro! » ou « La Paz! La Paz! La Paz! »

On trouve un collectivo pour Sajama (seulement 2 départs par jour : un avant 9h, et un vers midi, le temps qu’il se remplisse). Il est 9h30, et on est quasi les premiers dedans, donc on attendra 2h30 avant de partir… le bad… Il nous restera ensuite 2h30 de route avant d’arriver dans le petit village de Sajama, mort lui aussi.

On se met en direction d’une auberge repérée par Claire sur Booking, l’hostal Parinacota, dans lequel on passera 2 nuits. C’était plutôt mignon, des petites chaumières bien équipées pour ce lieu si reculé. Par contre, pas de wifi. On se coupera du monde pendant 2 jours (mais si vraiment il y a un besoin irrésistible d’aller sur Instagram, le proprio accepte de faire un partage de connexion!)

Il est 15h, et on a la dalle, on a petit-déjeuné sur le pouce ce matin, et rien depuis… on cherche donc un resto dans le village quelque peu vide. On a dû faire tout le tour avant de trouver un papy sur la place de l’église qui a appelé sa femme pour qu’elle nous fasse un repas rien que pour nous, au milieu des villageois à moitié éméchés (ils fêtaient la toussaint à leur façon)

Petite anecdote, normalement l’entrée de ce parc national est payante (100Bs / 13€), mais il n’y avait personne au péage. Et pour cause, le gardien était en train de picoler sur la place avec les autres habitants. Tant mieux pour nous, c’est une bonne économie.

Il est 16h, on se dit que pour aujourd’hui, on va seulement monter sur le mirador proche du village, à 4500m d’altitude. Le chemin est tout droit, on voit que ça monte, mais ça n’a pas l’air long. En réalité, c’était un poil plus loin que prévu, mais ça reste tout de même abordable : en 1h à peine on est là-haut. Le point de vue permet d’observer la vallée entière, et le soleil en face, proche de disparaître derrière les 2 grands volcans en face. En revanche, il y a beaucoup de vent, donc on ne s’éternisera pas…

Le lendemain, plusieurs choix de randos s’offrent à nous :

  • Les geysers et sources chaudes (16km A/R)
  • Les 3 lagunes (8km de taxi + 24km de boucle)
  • La lagune Huayna Khotta (12km de taxi + 12km retour)

Claire n’étant pas très chaude pour les 3 lagunes (la distance lui fait peur), et vu qu’on a oublié de tirer des thunes avant d’arriver dans ce bled paumé, on partira pour la rando économique : les geysers.

C’est parti pour 8km à traverser la vallée, en direction des montagnes en vue, bien au fond. La marche n’est pas difficile, mais le paysage n’avance pas… On se retourne de temps en temps pour admirer le volcan Sajama, magnifique avec ses neiges au sommet et les nuages qui viennent butter dessus.

Après presque 1h30 interminables, le paysage change enfin, et devient plus vert : le cours d’eau qui nous intéresse est juste là. Après quelques minutes encore, on aperçoit les premiers geysers. Ils ne sont pas grands, mais sont nombreux. On se balade alors entre les puits d’eau bouillonnante et les herbes blanchies par le souffre pour admirer cette bizarrerie de la nature.

On se rapproche du cours d’eau pour trouver un endroit ou s’y baigner. Car, les sources chaudes se déversant dedans, il est à bonne température pour s’y prélasser. On finit par trouver un petit endroit assez large pour s’y asseoir/allonger, avec une « plage » d’herbe juste au bord. Parfait. Claire se lance en première et s’installe dans le ruisseau. L’eau est bonne mais n’est pas homogène : il faut trouver la bonne position pour que les courants chauds se répartissent sur le corps. Mais attention, parfois l’eau est brûlante à quelques centimètres sous les cailloux. On se prélassera une trentaine de minutes dans ces eaux, avant d’entamer une sieste paisible sur notre plage improvisée. Nous sommes seuls au monde, c’est parfait.

Vers 13h, nous décidons de retourner au village. D’un pas un peu plus pressé, nous mettrons 1h30 pour faire à nouveau les 8km du parcours.

On passera le reste de la journée dans la salle commune de l’auberge, où un bon paquet de nos compatriotes séjournait visiblement… On s’échangera donc nos aventures pendant quelques heures, avant de rejoindre notre chambre une courte nuit : l’unique collectivo pour retourner à la civilisation est à 6h, et mieux vaut arriver avant pour avoir des places assises…

Le lendemain, on rejoindra donc Oruro après 4 heures et 2 collectivos, dans le but de trouver un bus pour Tupiza, lieu de départ de notre tour pour Uyuni.

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