Lieu incontournable du Pérou, et nouvelle merveille du monde, le Machu Picchu est une ancienne cité Inca, établie autour de 1500, blablabla
Comment s’y rendre (version longue mais économique)
Il n’existe pas 36 façons d’accéder au Machu. Il n’y a pas de route, que des rails. Donc il faut soit prendre le train, soit marcher sur les rails en gros.
Pour l’aller, nous avons choisi la solution compliquée (qu’on a encore plus compliqué que prévu…), et pour le retour, la facilité.
Notre périple commence donc de Cusco. Il y a des bus de locaux qui font le trajet Cusco – Quillabamba et qui nous déposent à Santa Maria (1ère étape du trajet) pour pas cher (20S/pers), mais on décide au dernier moment de prendre un chemin alternatif par Ollantaytambo. Erreur…
On part de Cusco à 9h30 vers Ollantaytambo en collectivo (10S/pers, 1h de route), dans l’idée d’y prendre un autre collectivo vers Santa Teresa (la 2ème étape). Manque de bol, les rares véhicules qui font ce trajet partent entre 9h et 10h. Il est 10h30… Les habitants nous donnent plein de versions différentes, on s’agace un peu… plusieurs nous parlent d’un bus qui part de Cusco à 14h et qui passe par ici vers 15h, mais sans savoir où se trouvait l’arrêt. Génial.
Après avoir interrogé une quinzaine de locaux, la solution la plus simple semble d’être de retourner sur nos pas à Urubamba et de prendre un collectivo. C’est parti pour un taxi à 3S/pers pour Urubamba. Il nous laisse au terminal de collectivo, mais aucun ne va à Santa Teresa… ils nous disent de prendre un bus 2km plus loin qui part de Cusco à 14h (le fameux) et qui passe à Santa Maria. On se met donc en route à pied, bien énervés. On finit par trouver l’arrêt de bus, et on réserve pour 15S/pers. Finalement, il s’avère que c’était le bus qu’on devait prendre dans notre plan initial… Grrrrrr!
On est vraiment les seuls touristes là-dedans. Le bus est un peu vieillot, mais les sièges sont confortables, ça fait largement l’affaire.
La route étant réputée vertigineuse et les conducteurs un peu foufous, on décide tous les 2 de prendre un médoc contre le mal des transports. Résultat : on a dormi pendant 3 heures… et 30 minutes après, on arrivait à Santa Maria. Un taxi collectif nous fait signe, il nous amène à Santa Teresa pour 5S/pers. Parfait.
Nous arrivons enfin à Santa Teresa, où on passera la nuit, après une journée de transfert interminable.
Le lendemain matin, on se lève tôt pour profiter des termes de Santa Teresa, plutôt réputés. En effet, ça vaut le coup. Des bassins d’eau claire en extérieur allant de 35 à 41 degrés. Un régal après la journée d’hier.
Mais il ne faut pas oublier qu’on doit rejoindre Aguas Calientes aujourd’hui, la ville aux pieds du Machu Picchu. On reprend donc nos sacs, et on va chercher un collectivo pour Hydroelectrica, notre prochaine étape. Problème (pour changer), il est midi, et plus grand monde ne va là-bas à cette heure-ci. On attend donc 30 minutes qui la voiture se remplisse, mais rien… on décide finalement de payer un peu plus cher et d’y aller à 2 (7.5S/pers)
Une fois à Hydroelectrica, la partie sympa du trajet commence enfin : on doit marcher sur 10km en suivant la ligne de chemin de fer, au milieu de la jungle. Le paysage est magnifique et on entend plein d’animaux. La rando est facile (c’est plat), mais on fatigue quand même pas mal avec nos sacs pleins sur le dos.



On arrive enfin à Aguas Calientes (attention, ça grimpe un peu à la fin), pour y passer une bonne nuit avant de partir pour le Machu.
La ville est mignone, mais pleine de touristes. Les restaurants affichent des prix incroyables, mais on comprend très vite qu’on peut négocier quasi 50%… On déteste cette ambiance de marchands de tapis… Bref, mieux vaut aller au marché couvert, avec son deuxième étage fait de plein de petits stands pour manger local, et pour 6 Soles seulement. On s’est régalé.
On réserve aussi la navette pour rejoindre le Machu demain. Ils se font clairement plaisir sur les prix : 40S/pers juste pour l’aller, qui dure 20 minutes… (pour info, c’est ce que nous a coûté notre trajet de plusieurs heures depuis Cusco…). Il y a le choix de monter à pied, mais c’est 1h de montée bien raide dans la chaleur et l’humidité. Comme on doit monter le Huayna Picchu (la montagne en face du Machu), qui grimpe sévère aussi, on craque sur la navette (aller uniquement)
Le Machu Picchu
Ca y est, on y est ! Debout à 5h30 pour chopper la navette assez tôt. Notre entrée sur les ruines est à 7h. En sortant, on voit une immense queue dans la rue… Il va y avoir de l’attente. On se croirait dans une file au Parc Asterix. Après 30 minutes, on monte enfin dans une navette, pour arriver à 7h15 au Machu.

C’est bien plus grand que ce qu’on imaginait… Mais on ne perd pas de temps : notre objectif est de foncer au Huayna Picchu pour avoir une vue d’ensemble sans être envahi par les autres touristes. On travers les ruines sans regarder, et on passe le poste de contrôle pour la montée du Huayna. Ils annoncent 1 heure. Mais Claire était encore une fois en mode soldat : on mettra seulement 30 minutes. La montée est hyper rude, les marches sont hautes et resserrées. Ce n’est pas accessible à tout le monde.
Mais une fois en haut, la récompense est là : un panorama à couper le souffle, et moins d’une dizaine de touristes autour de nous. On est ravi.
Après avoir bien profité de cette vue, il est temps de redescendre pour visiter les ruines de l’intérieur cette fois. On peut voir en contre-bas le monde grouillant dans les allées… Pas sûr que ça nous enchante. On redescend donc le chemin escarpé, où l’on croisera des dizaines et des dizaines de gens en train de monter. On est bien content d’avoir évité tout ça !
Une fois dans la cité, les choses se compliquent. Le parcours est fait pour que le Huayna soit fait après le Machu, donc si on change l’ordre, il faut se diriger vers la sortie et prendre un petit portail marron pour retourner vers les ruines. Là on se fait forcément stopper par les gardiens qui nous hurlent que c’est pas par là. Il fadra leur montrer notre ticket pour qu’ils comprennent qu’on n’avait pas encore visité le Machu. D’un air un peu grincheux, il finit par accepter.
On revient donc sur le chemin classique, entourés de dizaines et dizaines de groupes de touristes écoutant attentivement les histoires des guides. On presse le pas pour échapper à tout ça, mais c’est peine perdue… il y a du monde partout. On fait donc quelques photos, on admire rapidement les murs incas parfaitement emboîtés, puis on se barre. Fiou! On respire un peu mieux! La visite du Huayna + Machu nous aura pris quasiment 4 heures malgré tout.
Maintenant qu’on a visité tout ça, il faut redescendre. Par soucis d’économie, on le fait à pieds. La descente en elle-même dure une quarantaine de minutes, avec parfois de grandes marches. Mais on souffre surtout de voir des gens en train d’arriver dans le sens inverse, sous une chaleur et une humidité non négligeables… une fois tout en bas, il ne reste plus qu’à remonter un peu pour rejoindre Aguas Calientes, mine de rien, bien fatigués de notre matinée !
Trajet retour (version courte mais chère)
Pour le retour, moins de difficulté… On avait réservé à l’avance un train Aguas Calientes – Ollantaytambo avec la compagnie Inca Rail. C’est plutôt rapide (1h30) même si le train, lui, ne l’est pas. Ce sont des vieux trains diesels bien polluants, mais plutôt bien aménagés à l’intérieur.
Le seul gros point noir : le prix… 67€ par personne, rien que ça… Pour se consoler, ils offrent une collation avec des fruits secs et un thé, et le paysage est magnifique (même si on s’est tapé la pluie pendant le trajet…)
Une fois arrivés, on passera une nuit à Ollantaytambo pour se reposer un peu, et le lendemain, retour à Cusco pour la suite des aventures
Benjamin