Cambodge – De Siem Reap à Banlung

Siem Reap

La ville en elle-même n’a pas beaucoup de charme. On y trouve des centaines de guesthouses et de restaurants, et quelques resorts hors de prix. Mais à part ça, rien de spécial.

Le seul endroit qui nous a marqué est le parc de la résidence royale. On y trouve de grands arbres, et sur leurs branches…. des centaines de chauve-souris suspendues ! Attention aux déjections cependant…

On profitera également de la vie nocturne, assez active et colorée.

Lac Tonlé sap 

On voulait aller voir les villages flottants puis finalement on a opté pour une balade dans les champs. En osant prendre les petits chemins de terre hors de la ville, ce fut la grande surprise. On arrive très vite sur des champs et des rizières. Les couleurs sont très belles, des tons jaunes puis vert tapissent le sol.

On observe de loin des oiseaux, peut-être des cigognes d’après Benji, des hérons on ne sait pas vraiment. En réalité on ne pourra les approcher de trop près puisqu’ils s’envollerons dès notre approche. 

Plus loin c’est une petite étendue de lotus qu’on trouve sur l’eau, le spectacle est au rendez-vous.

Encore quelques mètres un peu chaotiques sur un chemin très peu large dans des buis épais, puis on tombe sur le début des villages flottants. On sent bien l’atmosphère paisible mais très pauvre. De nombreux déchets s’amassent et des bouteilles d’eau vides servent même à fabriquer des radeaux (système D)

On rentrera ensuite par le même chemin, en profitant des lumières du soleil bas sur les rizières…

Pour notre dernier soir, on finira par Siem Reap « by night » autour d’un (plusieurs) verre(s) avec nos copains Amélie et Anthony.

Après avoir passé quelques jours à Siem Reap pour visiter les temples d’Angkor et les alentours de la ville, on se remet en route vers l’est pour continuer de découvrir les merveilles du Cambodge.

Sur la route en direction de Banlung

  • Bakong

A quelques kilomètres à l’est de Siem Reap, hors du domaine d’Angkor, se trouve le temple Bakong. C’est le premier temple-montagne de l’empire d’Angkor, construit au 9ème siècle, avec une base pyramidale à 5 étages.

  • Beng Mealea

Bien plus éloigné vers l’est à environ 70km de Siem Reap, on s’arrête au Beng Mealea. Bonne nouvelle, le temple appartient au site d’Angkor et est donc inclus dans le billet global.

Le temple est tout simplement incroyable. Le choix a été fait de le laisser tel que la nature l’avait laissé 900 ans plus tard. On déambule donc sur des passerelles en bois dans les ruines, pour la plupart recouvertes de végétation. On est tous les 2 charmés par la magie du lieu. Ce sont de vraies ruines, et on peut voir la force du temps et de la nature sur cet immense ouvrage.

Un de nos sites préférés de l’empire d’Angkor, si ce n’est LE site qu’on a préféré.

  • Koh Ker

Encore quelques vestiges historiques en continuant sur la route vers l’est du pays. Mauvaise nouvelle en arrivant, l’entrée est à 10$… Pour le pays, c’est énorme ! On râle un peu mais pas vraiment le choix… On paye en espérant que ça ne soit pas trop mal. 

On suit une boucle bitumée bien définie. On voit pas mal de vestiges, principalement des tours uniques dans un état plus ou moins délabré (sur certaines, il ne reste plus que quelques pierres), le tout au milieu d’une grande forêt. L’endroit n’est pas si mal, on commence à se décrisper de nos billets lâchés…

Au bout de la boucle, on s’arrête au Prasat Thom, le plus grand temple du site. Et quelle taille ! Avec ses 7 étages, ce temple-montagne en impose. Toujours en cours de restauration, on peut tout de même grimper à son sommet par un escalier en bois sur la face arrière. La vue depuis là-haut est géniale, on voit sur des kilomètres et des kilomètres

Le dernier arrêt sera le meilleur puisqu’on verra de grands arbres prendre le dessus sur 5 tours de briques à Prasat Pram. Le vert de ces arbres imposants sur le rouge des tours offre un contraste incroyable. Ce lieu entre directement dans notre Top#3 sans aucune concertation, et nous fait finir d’oublier le prix de l’entrée…

Banlung

Après 3 jours de route (eh oui, ici les kilomètres ne défilent pas très vite, on est bien loin des 130km/h de nos chères autoroutes), on rejoint enfin Banlung. On s’installe dans une superbe petite guesthouse (Family House), avec un petit chalet rien qu’à nous sur un petit domaine familial. On décide de se poser ici 5 nuits, il faut dire que pour 20€ les 5 nuits on ne va pas s’en priver. La famille qui gère le lieu fait partie de ces gens qui nous auront marqué profondément pendant ce voyage. Pu Thea, le père de famille, déborde de gentillesse et on sent son besoin de partager sa culture et l’amour de sa région. Le repas du soir est un repas collectif : La mère de famille fait à manger pour tout le monde, un grand repas à partager autour d’une même table. Le petit-déjeuner était délicieux et consistant, plutôt rare ici. Et tout ça pour rien du tout, peut-être 2 ou 3$ chacun.

Pu Thea nous proposera également d’accompagner son fils à son cours d’Anglais un soir. On s’est donc retrouvé tous les 2 à dessiner des animaux et des objets sur un tableau blanc pour apprendre quelques mots à des enfants agités. On retrouvait cependant la configuration de classe qu’on a vécu en France : les fayots devant, les fauteurs de trouble derrière. Un vrai moment de partage qui nous a particulièrement touchés. On quittera la classe sur un high-five collectif provoquant 40 sourires. Une petite offrira même un dessin à Claire.

Mais retour au premier soir : Le temps est clair, et on en profite pour admirer un coucher de soleil, qu’on a laissé un peu tomber depuis longtemps. On ira donc l’admirer depuis un super petit point de vue en haut de la colline. Sur le chemin on y verra un Bouddha allongé sous un toit avec des peintures un peu défraîchies. Le coucher de soleil est lui un peu troublé par les fumées des champs brûlés aux alentours, mais ça l’a rendu en quelque sorte exceptionnel.

  • Katieng

Après quelques kilomètres sur une route de terre battue, on accède à une belle cascade dans un trou d’eau où Benji ne manquera pas de se baigner. Le lieu est vraiment idyllique, on se retrouve entouré de roches avec de la végétation pendant au-dessus du vide, et une cascade qui s’écoule au milieu.

  • Kachanh

A 4km des Katieng falls, cette cascade est assez ressemblante, mais moins impressionnante. On peut également s’y baigner, l’espace est plus grand.

  • O’sinlair 7 steps 

Ces chutes se situent à 25km de Banlung, on se dit qu’avec la moto on y sera vite. Sur la route on traverse une belle forêt et des vues magnifiques. Sauf que MapsMe décide de nous faire passer par un chemin en construction… La terre tassée se transforme en poussière profonde, juste horrible…  On manque plusieurs fois de perdre le contrôle de la moto en s’enfonçant.

Évidemment ce qui devait arriver arriva, on se vautre comme deux âmes en peine… Notre corps s’enfonce dans le sable et la moto avec. 
Même pas mal ! Mais les tronches terreuses qu’on trimbale ne passent pas inaperçues auprès des locaux…

Heureusement le calvaire ne dure pas et on atteint vite la cascade tant attendue. Pas vraiment extraordinaire mais l’environnement est bien aménagé pour chiller et se baigner =) Quelle aventure !

  • Lac Yeak Laom

Pour un pique-nique c’est parfait, le lac est beau et de nombreux cambodgiens viennent profiter de ce lieu de détente. On retrouve enfin nos copains Ben & Ania, qu’on n’avait pas vus depuis Siem Reap. Benji ne manquera pas de s’y baigner comme à son habitude.

  • Cha Ong Waterfall

Un peu moins populaire que les précédentes, cette cascade au nord-ouest de la ville nous a bien charmé, malgré le manque d’eau. Seule une petite douche coulait depuis le haut, s’écrasant sur les rochers en contre-bas. On a eu le lieu pour nous tout seuls, et on a pu en profiter pleinement. A voir en début de saison sèche pour plus de spectacle.

  • Kaoh Peak, les villages d’ethnies minoritaires

Nous voilà partis pour une petite expédition à la découverte des villages minoritaires.

On a peu d’infos sur les étapes à suivre alors on prend la moto et on se lance. 
Après 40km de terre battue on arrive devant un embarcadère de fortune. Ni une ni deux nous voilà de l’autre côté, on sent de suite que peu de touristes viennent s’y aventurer. Les enfants ne nous sautent pas dessus en criant « hello ». Ici ils sont plutôt sacrément intrigués de notre passage et nous dévisagent curieusement.

On voulait trouver le cimetière tribal sauf que sans guide c’est compliqué, on ne le verra pas…

En revanche on s’aventure à prendre la seule route de terre, on traverse divers paysages. Des terres brûlées marquent le triste résultat de la déforestation. C’est aussi un moyen pour eux de renouveler les terres cultivables. Un peu plus loin on traverse des champs de cajous, ce fameux petit fruit rouge et sa graine dégagent une odeur particulière. D’après Benji c’est une odeur de cidre, pourquoi pas. Si vous ne savez pas à quoi ressemblent les noix de cajou sur leur arbre, on vous invite à aller faire un tour sur Google, ça risquerait de vous surprendre.

On s’aventure encore plus loin et on longe la rivière Tonlé San, le paysage est très beau, le niveau de l’eau assez bas révèle de petites plages sur lesquelles des enfants improvisent un terrain de foot. D’autres s’y baignent, font leur lessive ou lavent leur moto.

On passera de nouveau la rivière sur un petit radeau pour arriver à Kachon, où on se désaltérera après de longs kilomètres sous un soleil de plomb.

Fin de l’aventure, retour au bercail pour un repos bien mérité, et surtout une bonne douche car la poussière recouvre notre peau ce qui lui donne une bonne teinte orangée.

Demain, on se met en route pour tourner une nouvelle page de notre voyage : On passera la frontière du Laos, qui est d’ailleurs la frontière la plus redoutée de l’Asie du sud-est pour sa corruption. Mais, on vous racontera ça dans le prochain épisode !

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